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Faire entendre nos voix

La Commission populaire d’Ottawa est un effort communautaire visant à promouvoir la guérison et la justice après l’occupation par convoi d’Ottawa-Gatineau en 2022.

CPO est une initiative du Centre de santé communautaire du Centre-ville.

Ce que nous avons entendu

Ligne de temps du convoi

Extraits

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Ce que nous avons entendu

La CPO a publié la partie I de son rapport, intitulé Ce que nous avons entendu. Ce rapport présente les principales conclusions et met en évidence les témoignages des audiences, des consultations communautaires et des soumissions écrites, fournissant des preuves convaincantes de l’impact de l’occupation du convoi.

La partie II du rapport, qui sera publiée en avril 2023, proposera une analyse plus approfondie et des recommandations d’action.

Il s’agissait d’une occupation

Pour les résidents d’Ottawa, il s’agissait de bien plus qu’un convoi anodin et que c’était très différent d’une protestation ou d’une manifestation pacifique ou même légitimement provocatrice et perturbatrice. Les gens décrivent invariablement ce qu’ils ont vécu comme une occupation. Ils se sont sentis envahis et assiégés.

Les résidents se sont sentis en situation d’occupation en ce sens que leur communauté a été prise en charge par la force et sans leur accord, à la fois physiquement en bloquant les rues avec de gros camions et d’autres véhicules et en accostant les gens qui portaient des masques, ainsi que psychologiquement par des méthodes telles que les klaxons et l’affichage de symboles et de messages de haine, de racisme et de discrimination.

Ce n'était plus une manifestation. C'était juste pour dire qu’ils pouvaient le faire et qu'il n'y a rien que nous puissions faire. Alors, faites avec.

Sue

J’étais prise au piège dans mon propre appartement. Je me sentais menacée par les occupants pour qui le stationnement situé juste en face de mon immeuble servait de point de rassemblement. J'avais constamment mal à la tête, probablement en raison du bruit et des émanations

Anonyme

Si ces camionneurs avaient été noirs ou autochtones, ils auraient été expulsés.

Sarah

Je remontais la rue Kent tous les matins pour voir de quoi il en retournait vraiment. Ce que j'y ai vu, c'est un quartier vivant dans la peur.

Allan

Il s’agit d’une occupation et les occupants sont des terroristes nationaux. Mais, puisqu'ils sont des hommes blancs en colère, on leur a permis de s’approprier notre ville, sans souci des lois et des mesures policières qui sont toujours si judicieusement (et souvent vicieusement) appliquées aux membres les plus vulnérables de notre communauté, à savoir les Autochtones, les Canadiens noirs, les homosexuels, les femmes, les immigrés, les sans-logis, les malades et les opprimés. Le fait que ces hommes blancs en colère n’aient pas été tenus responsables de leurs gestes de violence et de haine a révélé de manière frappante la pourriture qui sous-tend discrètement un si grand nombre de nos institutions gouvernementales et policières. C’est un échec dévastateur de la justice qui entraînera des répercussions à la grandeur du pays et sur le tissu de notre démocratie

Amy

Ces manifestants prétendaient défendre la liberté de tous. Mais, ils ont effrontément ignoré la nôtre. Qu'en est-il de ma liberté de profiter de la vie dans ma communauté? Qu'en est-il de ma liberté de marcher dans une rue de mon propre quartier sans être inquiété? Qu'en est-il de ma liberté de dormir la nuit, de me concentrer sur mon travail ou de respirer l'air du dehors? Qu'en est-il de ma liberté d'exister simplement sans être confronté à la violence et à la haine?

Anonyme

Aucun manifestant n'a le droit de priver les gens de leurs moyens de subsistance et de menacer les résidents de sorte qu'ils soient prisonniers chez eux. Le retentissement des klaxons des camions a traumatisé les familles et les personnes âgées qui vivent au centre-ville. Cette menace de trois semaines aura un traumatisme durable sur ces résidents et leurs enfants pour les années à venir. Les manifestants du convoi n'ont pas le droit de faire autant de dégâts. On n’aurait jamais dû permettre que cela devienne incontrôlable.

Diane

Ils nous ont enlevé toutes nos libertés de profiter de la ville et de nos communautés et de soutenir les commerces locaux.

Amanda

Je ne pourrai plus jamais regarder le drapeau canadien de la même façon. Que les gens le brandissent ou le fassent flotter, dorénavant, pour moi, c'est un symbole de l'occupation. Je me retrouve vigilante, regardant par-dessus mon épaule, ayant peur comme jamais auparavant.

Christine

Ces camions, ce sont vraiment des armes. J'ai été assez direct à ce sujet.

Mathieu Fleury

Les gens ne pouvaient pas circuler librement dans la ville. Plusieurs n'ont pas pu se rendre au centre pour personnes âgées Good Companions à cause des barrages et n'ont pas pu fréquenter leur cercle habituel.

Jessica

Plus près de mon bureau et de chez moi, l'occupation a pris la forme d'hommes à l’air furieux dans des camionnettes qui se promenaient avec des drapeaux canadiens attachés à l'arrière, à la manière d'ISIS. Pour la plupart des gens, cette activité non illégale semblait probablement inoffensive, inutile et peut-être un peu idiote. Pour moi, et je soupçonne pour bien d'autres, elle avait un caractère plus sombre. Ceux dont la propriété a été vandalisée pour avoir affiché des drapeaux arc-en-ciel, par exemple, sauront ce que je veux dire.

Allan

L'occupation par le convoi était tout sauf une fête d'amour. Nos commerces locaux ont dû fermer leurs portes et les résidents craignaient de s'aventurer dehors comme ils le feraient normalement et de vaquer à leurs occupations quotidiennes. Nous avons tous été touchés par leur présence d'une manière ou d'une autre. Chacun a lutté à sa façon après l’arrivée de la COVID. La dernière chose dont les entreprises et les résidents du centre-ville d'Ottawa avaient besoin, c’était de subir un autre coup dur de la part de convoyeurs furieux et instables.

Stephanie

J'ai remarqué à quel point la manifestation était bien organisée et financée. Tous les matins, à l’angle des rues Kent et Nepean, environ 40 à 50 manifestants se rassemblaient et écoutaient un homme brandissant un presse-papiers. Il distribuait des informations telles que « apportez votre linge ici avant 11 h 00 chaque matin pour qu’il puisse être lavé le lendemain », « le carburant sera livré à cette heure-ci, vous devez nous le faire savoir », ne vous engagez pas dans des débats sur le rassemblement pour éviter toute nouvelle négative ». Cette information était livrée comme une réunion préparatoire militaire.

Cliff

La fin de semaine, les véhicules du convoi étaient tellement serrés les uns contre les autres à l’angle des rues Kent et Somerset que les véhicules d'urgence ne pouvaient pas passer, si les résidents en avaient besoin. Cela a donné lieu à des défis de navigation inacceptables (supplémentaires) pour les services d'urgence de notre ville. Complètement dangereux.

Stephanie

Il y a un homme schizophrène qui arpentait mon pâté de maison une ou deux fois par jour. Il dormait fréquemment dans le stationnement de l'autre côté de la rue. Je ne l'ai ni entendu, ni vu depuis le convoi. Cet homme n'a pas soudainement décidé d'entrer dans un refuge. Je me pose donc la question suivante : mon quartier était son foyer, alors, où est-il maintenant? Pourquoi a-t-il été chassé de chez lui?

Pat

La police est restée les bras croisés, sans rien faire. Alors la première nuit, je suis allé manifester seul sur la Colline. Des policiers se sont approchés de moi et m'ont dit, je cite : « nous savons que vous êtes ici pour exprimer votre opinion. Mais, si vous restez plus longtemps, nous ne pouvons pas garantir votre sécurité ». Je leur ai répondu que j'avais le droit d'être là et que je ne bougerais pas. Ils se tenaient nonchalamment au coin de la rue, observant tout ce qui se passait. Parfois, ils prenaient des photos avec les manifestants du convoi. J’en suis resté bouche bée. Je me suis senti seul. Cela a renforcé le sentiment général des résidents que le SPO avait complètement perdu le contrôle de la situation et ne pouvait plus faire respecter la loi correctement.

Mat

C’était violent

Dans l’ensemble, la communauté a vécu le convoi de manière tout sauf pacifique. On nous a plutôt fait des descriptions détaillées de la violence. Une violence physique et psychologique omniprésente, nocive et effrayante. Des actes et des menaces de violence. Une violence que beaucoup ont décrite comme terrorisante et traumatisante.

En bloquant les résidences et les commerces avec de grosses plates-formes, en klaxonnant sans cesse à des niveaux de décibels nocifs, les participants au convoi ont créé un climat d’hostilité et d’agression partout où ils allaient à Ottawa. De nombreux habitants ont déclaré avoir été abordés et même agressés par des participants au convoi pour avoir porté des masques. Certains ont été intimidés, menacés et insultés par des railleries racistes, misogynes, islamophobes, homophobes, transphobes et autres, ainsi que par des affichages de drapeaux, banderoles et affiches antisémites et racistes.

On était constamment victime d’intimidation tout simplement parce que nous portions un masque à l'extérieur.

Pat

Un camion est un moyen de se déplacer d'une destination à une autre. Pendant le convoi, les camions étaient une nuisance, bloquant le centre-ville, transformant notre capitale pittoresque en une horreur. Mais, c'était plus que cela. Les camions peuvent servir à transporter des objets. Les camions sont lourds. Voici ce qui, pour moi, sépare le convoi des actes pacifiques de désobéissance civile. Pendant l'occupation, je n'ai jamais su ce qu'il y avait dans ces camions. À l'époque, nous ne savions pas comment cela allait se terminer. Ces camions transportaient-ils des matériaux qui auraient pu blesser quelqu'un?

Andrea

Pendant l'occupation, le port de symboles de haine comme la croix gammée, le drapeau confédéré, des messages anti-LGBTQ et anti-trans sans que les leaders de la manifestation ou les participants ne prennent de mesures pour retirer ces éléments m'a fait comprendre, comme à beaucoup d'autres, qu'il s'agissait d'une manifestation qui acceptait et encourageait la haine.

Fareed

Les convoyeurs et leurs partisans étaient ivres, buvaient dans les rues et cuisinaient sur des feux à ciel ouvert. Des feux d'artifice ont éclaté sur la rue Rideau. Il y avait des bidons de carburant partout dans les rues. Les rues et les ruelles étaient complètement bloquées par les camions. Le bruit constant était épuisant et énervant. C'était l’anarchie.

Evelyn

De nombreuses personnes dans l’immeuble ont manqué des rendez-vous médicaux. Para Transpo ne pouvait pas venir.

Anastasia

Je suis allé au dépanneur et une dame brandissant une pancarte s’est placée derrière moi et m’a poussé dans mon fauteuil roulant vers l'intersection.

Troy

Le côté le plus permanent et personnellement dommageable de la chose était qu'ils avaient décoré leur nouvel habitat avec des signes qui les comparaient à l'Holocauste et à ses victimes. Des étoiles de David en papier et en tissu attachées à des vêtements jonchaient le sol. Qu’ils se comparent à mon grand-père et à notre famille m'a rendu furieuse.

Portia

J'ai été opéré et mes amis m'ont ramené le 29, en haut de Nicholas. Ils ont tenté de tourner à gauche sur Laurier, mais les rues étaient fermées. J'ai marché six pâtés de maisons après. Alors que je me trouvais sur le pont, des manifestants sont venus vers moi parce que je portais un masque.

Pierre

J'ai été traité de c***e alors que je me rendais au bac à compost à côté de mon immeuble. On m'a craché dessus tandis que je marchais dans la rue. J'ai souffert de multiples attaques de panique au lendemain de semaines de klaxons hurlant leur haine et leur violence, chez moi, jour et nuit. Je suis complètement défaite socialement, psychologiquement, professionnellement et personnellement. Je suis incapable d’accomplir plusieurs tâches élémentaires de la vie.

Amy

Le deuxième jour du convoi, j'ai été réveillé par le bruit d'un camion dans la rue, en contrebas de mon immeuble. Le camionneur ne cessait de klaxonner à sept heures du matin, aux portes d’une garderie. Je suis opérateur de centre d'appels d'urgence et je venais de terminer mon quart de nuit. Le camion m'empêchait de dormir. Je ne pouvais malheureusement pas me porter malade en raison de la pénurie de main-d'œuvre. Toute la nuit, j'ai craint de commettre une erreur à cause du manque de sommeil.

Mathew

La cacophonie constante des klaxons, les sons percutants, le bruit des moteurs tournant au ralenti, en contrebas de notre immeuble et l'explosion occasionnelle et inattendue des feux d'artifice ont eu raison de notre calme et de notre bien-être, sans parler de la présence d'individus dans notre voisinage immédiat, gonflés à bloc pour défier, intimider et s’en prendre à tous ceux qui soutenaient les mesures de santé publique. Le transport aléatoire de produits inflammables dans la rue en contrebas de notre immeuble pour ravitailler les véhicules garés illégalement était aussi une source de stress et d'angoisse.

Paul

Pendant toute l'occupation, je n'ai pas pu faire mes courses dans mes supermarchés car ils se rassemblaient autour des entrées et bloquaient les gens qui entraient avec des masques.

Gaye

Mon père de 89 ans était aux urgences de l'Hôpital général et je ne pouvais pas sortir de mon stationnement pour le rejoindre car il était bloqué par des camions.

Anonyme

Le personnel et les parents étaient harcelés par les klaxons des camionneurs lorsqu'ils accompagnaient leurs enfants à la garderie. Cela a eu un impact sur la capacité des parents à se rendre au travail et à l'école. Des enfants d'âge préscolaire étaient en larmes et l'un d'eux a demandé : "Pourquoi les gens qui nous détestent sont-ils encore là?" Après leur départ, ce même enfant a demandé : "Est-ce qu'ils vont revenir?"

Coalition authochtone d'Ottawa

La fourgonnette STORM (Street Team OutReach Mobile) et la fourgonnette alimentaire n'ont pas pu se rendre au centre-ville pour livrer de la nourriture, du soutien médical et des produits d'hygiène personnelle aux membres de la communauté qui vivent ou travaillent dans la rue. Le harcèlement du personnel du Minwaashin Lodge par des hommes blancs a eu un effet déclencheur et leur a rappelé qu'être une femme autochtone n'est pas sécuritaire.

Coalition autochtone d'Ottawa

J'ai subi une chirurgie du dos et j’ai parfois besoin de faire livrer mon épicerie, ce qui n'était pas possible pendant l'occupation. Plusieurs aînés et résidents en fauteuil roulant de l'immeuble se sont également sentis pris au piège. Se plaindre était inutile car la police ne faisait rien!

Anonyme

En tant que femme propriétaire d'une petite entreprise dans le centre-ville, j'avais peur de me rendre à mon bureau pendant l'occupation. Mes amis et mes collègues qui vivent au centre-ville m’ont raconté beaucoup d’histoires entourant le harcèlement et l'intimidation dont ils étaient victimes, en particulier les jeunes femmes, les personnes NAPDC et les membres de notre communauté LGBTQ+.

Lisa

Un des impacts les plus significatifs a été le déclin de 60% de gens qui se rendaient au Centre Wabano pour obtenir leurs vaccins. Ils avaient peur de venir au centre-ville.

Coalition autochtone d'Ottawa

Les résidents devaient supporter la puanteur des émanations de diesel mêlée à l'odeur des matières fécales et du cochon rôti. Des stationnements ont été utilisés comme toilettes à ciel ouvert. D'autres aires hors du centre-ville servaient de lieux de rassemblement pour boire et klaxonner à toute heure (par exemple, Lansdowne).

Anonyme

Les étrangers étaient surveillés, évalués et souvent montrés du doigt. J'ai été poursuivi dans la rue Lyon par trois hommes costauds qui me crachaient des obscénités sur les masques. Cela s’est produit parce que j'étais seul.

Allan

Chaque fois que je quittais mon appartement, j'étais confrontée. On me disait de retirer mon masque car il n'était plus nécessaire, le mandat n'étant plus en vigueur depuis l’arrivée du convoi pour nous sauver, ou de l'enlever puisqu’il était inutile. Chaque fois qu'un individu s'approchait de moi, les manifestants qui se trouvaient à portée de voix venaient rapidement me dire d'enlever mon masque. Je me sentais assiégée à chaque fois. Il y a même un homme qui m’a dit de l'enlever tout en s’approchant de mon visage pour le faire lui-même. Je n’ai plus quitté mon appartement à pied jusqu'à la fin de la manifestation.

Evelyn

Ils avaient des pancartes affirmant que les vaccins causaient l'autisme, comparant la COVID à la grippe et demandant aux gens s'ils préféraient avoir un enfant autiste ou « attardé ». Ils m'ont insultée, ainsi que toutes les autres personnes autistes, en disant préférer que leur enfant soit mort plutôt qu'avoir un enfant comme moi. Ils ont perpétué la croyance voulant que les vaccins causent l'autisme et qu'il valait mieux être mort qu’en situation de handicap. Ils ont dit qu'il valait mieux que je sois morte plutôt qu'invalide.

Portia

Le bruit constant, la fumée et les coups de klaxon souvent effrayants ont ravagé une population fortement touchée par la maladie mentale. Je sais que les personnes en meilleure posture financière ont elles aussi souffert de cette occupation et je ne veux en aucun cas leur manquer de respect. Mais, les personnes défavorisées n'ont aucune option de fuite, aucune. Elles n'avaient pas d'autre endroit où aller.

Cliff

Le moteur de gros camions garés sur la promenade Queen Elizabeth tournait au ralenti 24 heures sur 24, sept jours sur sept, juste à côté de maisons où vivaient des enfants. Des émanations de diesel emplissaient l'air, divers liquides s'écoulaient des gros camions sur la route, des klaxons retentissaient, des ordures jonchaient le sol.

Christine

Les manifestations et l'occupation ont gravement affecté la distribution hebdomadaire de repas à emporter de l'église Knox pour nos voisins dans le besoin les samedi 29 janvier, 5, 12 et 19 février. Environ un tiers de nos invités ne se sont pas présentés, nous supposons en raison de l'anxiété. et la peur des manifestations

Jim

La meilleure amie de mon frère, qui vit à Hintonburg, a décroché son drapeau trans. Des camionnettes avec des insignes avaient fait le tour de son quartier toute la fin de semaine et elle ne voulait pas attirer l'attention

Anonyme

L'utilisation des images et des affiches « Chaque enfant compte » a été pénible et déroutante pour de nombreuses personnes. La tentative de lier cette occupation anti-gouvernementale à la découverte des tombes anonymes d'enfants autochtones n’était rien de moins que dégoûtante.

Coalition autochtone d'Ottawa

J'ai subi trois chirurgies du cancer en trois semaines pendant l'occupation par le convoi. Ma fille m'a aidée à faire l'épicerie parce que mes plats préparés étaient épuisés. Nous avons dû faire face à des manifestants qui se moquaient de nous, méprisant nos droits en tant que citoyens simplement parce que nous portions des masques.

Pierre

Après avoir vu dans les médias sociaux des membres de la Police d'Ottawa faire un poing bosse, congratuler, parler en termes élogieux et approvisionner les participants au convoi, je me suis dit qu’en cas d’incident, ce ne seraient pas ceux-ci qui feraient l’objet de violence policière. Ce seraient plutôt les membres les plus marginalisés de notre communauté.

Ro

Après le 2 février, nous avons fui la ville. Nous avons payé de notre poche pour louer des chambres ailleurs. Même si nous étions partis, mon sentiment « de lutte ou de fuite » était en éveil. J'étais toujours en état d'alerte en cas d’affrontements violents partout où nous allions. Il a fallu des mois pour que ce sentiment s'estompe.

Anonyme

Il ne faisait aucun doute que nous étions un centre islamique et ils ont brisé notre fenêtre.

Abdulrahman

Un convoyeur m'a doxé et a publié mes informations sur Internet parce que je diffusais des renseignements sur ce qui se passait réellement et qu’ils voulaient garder cela sous silence. C'est là que les menaces et le doxing ont commencé. Les gens me disaient qu'ils garaient leurs camions devant chez moi et attendaient que je sorte mon chien.

Anonyme

Le bruit était incessant. Vous pouviez le sentir dans votre poitrine avec les camions de transport. C'est comme un choc dans tout votre système nerveux et ça n’arrêtait pas.

Rachel

On m'a craché dessus le 29 janvier. Quelqu'un m'a jeté une canette de bière pleine et congelée alors que je faisais mon rapport

Evan Solomon

L’inquiétude était grande de devoir faire face non seulement au harcèlement sexuel, mais aussi aux agressions sexuelles. Je sais que beaucoup de femmes du centre-ville ont été victimes de harcèlement sexuel de la part de ces occupants.

Erica Ifill

Les résidents d’Ottawa ont été abandonnés

Les résidents du centre-ville, de la Basse-Ville, de Vanier et d’Overbrook ont été indéniablement abandonnés par la police et le gouvernement. Au milieu d’une stratégie qui semblait conçue pour offrir une marge de manœuvre maximale au convoi et qui visait à éviter toute confrontation avec les participants au convoi, la police et les agents des règlements municipaux ont pour ainsi dire cessé d’appliquer la loi et ce pendant plusieurs semaines. Dans le même temps, les résidents et les propriétaires d’entreprises n’ont reçu que peu ou pas d’informations sur les conditions sur le terrain et les plans de résolution de la crise. Cette situation contraste fortement avec les mesures d’application de la loi rapides et souvent agressives qui caractérisent les réactions de la police à d’autres manifestations perturbatrices, mais pacifiques, et avec la grande communication entre la police et le gouvernement pendant d’autres crises ou d’événements publics perturbateurs à grande échelle.

Piégée, isolée, abandonnée sont les mots qui me viennent à l'esprit.

Anastasia

Je ne me suis jamais senti aussi peu sûr et stressé de ma vie. Je me suis senti complètement abandonné par notre corps policier.

Anonyme

Je me suis senti très ignorée et laissée pour compte par la police et la ville dès le départ. C'est un peu le problème d'Ottawa qui, quand quelque chose se produit, avise les résidents d'éviter le centre-ville, de ne pas conduire au centre-ville, de ne pas y aller. Elle ignore complètement les personnes qui y vivent et qui ne peuvent pas partir.

Lisa

Le conseil d'administration du condominium a décidé d'engager un service de sécurité privé, les appels à la police n'ayant rien donné.

Evelyn

Malgré tout l'impact quotidien sur ma vie, je peux honnêtement dire que l'une des choses qui m’a le plus blessée, et qui a été préjudiciable pour tous les Canadiens, a été le mantra répété par les médias et les politiciens qui les ont soutenus, à savoir que “c’est en grande partie une manifestation pacifique”.

Pat

Ça m’a littéralement semblé beaucoup plus long que trois ou quatre semaines. C'était un véritable enfer. Je ne pouvais pas aller à l'épicerie. Je ne pouvais pas aller au travail parce que je n'avais aucun moyen de m'y rendre. Ma crainte était que quelque chose se produise, qu'ils annulent les lignes d’autobus et que je sois coincé.

Troy

Des êtres respirent et vivent dans ces immeubles du centre-ville d'Ottawa. Et vous devez nous voir.

Amy

Le plus triste, c'est que le Service de police d'Ottawa n'a rien fait. Il n'a pas émis de constats d’infraction pour les klaxons ou les blocages de routes. Au contraire, il a pris des autoportraits avec des manifestants. De plus, il a émis des constats d’infraction liés au stationnement aux personnes qui ne pouvaient pas se rendre dans leurs rues, alors que les manifestants qui bloquaient les routes ne subissaient aucune conséquence.

Anonyme

Le pire, c’était que la police ne faisait rien. On m'a fait croire que je ne me sentirais plus jamais en sécurité. Comment puis-je croire que la police me protégera, nous et la communauté?

Evelyn

La communauté des maisons de chambres et des sans-abris a été frappée avec la force d'un ouragan. Il s’agissait d’une véritable injustice envers les personnes vivant en marge de la société et celles qui luttent au quotidien contre la toxicomanie et la maladie mentale.

Allan

J'ai vu des foules qui se tenaient dans des rues fermées, des barbecues en plein air, des aires de jeux gigantesques pour les enfants et des bidons d'essence partout. Le plus décevant, c’est que la police ne faisait rien. Elle fraternisait avec ceux-là mêmes qui perturbaient notre quotidien.

Mario

J'ai été choqué de constater que la ville n’avait pas fait de planification de base à l'avance et que l'atténuation de l'impact de la manifestation avait non seulement été omise, mais que le convoi avait été encouragé à élire domicile dans les rues.

Anonyme

Nos responsables municipaux auraient dû nous protéger contre cette situation. Nos gouvernements municipal, provincial et fédéral ont laissé tomber les citoyens d'Ottawa.

Diane

L'invasion a duré trois semaines. J'ai vu des voitures de police escorter les camions en ville et plaisanter avec les envahisseurs. Aucun comportement agressif et offensif n'a été arrêté, sauf par une action citoyenne.

Judy

Les messages faisaient fi des résidents. Les médias parlaient principalement de manifestants “pacifiques”, bien que les résidents aient signalé du bruit excessif, des cris, du harcèlement et des comportements antisociaux comme uriner en public. Encore une fois, j’ai eu l’impression que la ville, la police et les médias ignoraient les gens qui vivaient ici et qui n'avaient pas le choix, pour soutenir et faciliter la participation de ceux qui pouvaient choisir de venir faire la fête et de partir comme bon leur semblait.

Lisa

Pendant le Convoi de la liberté, les personnes en situation de handicap ont été privées de nourriture, de rendez-vous médicaux et de services auxquels elles auraient normalement accès. C'est inacceptable et cela ne doit plus jamais se reproduire. Une population entière privée de nourriture et de soutien n'est jamais un résultat acceptable.

Ro

Le POSPH a échoué. Quand vous créez un système où, compte tenu de l’inflation, les gens reçoivent de moins en moins d'argent chaque année, il n'y a pas d'argent pour les urgences. Donc, il n'y avait pas d'argent. Il n'y a pas d'argent pour les livraisons, l'épicerie, pour prendre un Uber. Les gens doivent donc gratter les fonds de tiroir parce qu'ils sont toujours au bord de la famine. J’aimerais que ce soit une hyperbole, mais ce n'est pas le cas.

Ro

Je n'avais aucune confiance dans la police parce que j’observais de ma fenêtre qu’elle bloquait aussi l'accès. Elle interagissait avec les occupants et elle refusait de faire appliquer les lois.

Lisa

Je n'ai plus confiance en aucune de nos forces de police. Je n'ai plus le sentiment d’être en sécurité dans ma communauté.

Beth

Comment pouvons-nous faire confiance à leur jugement s'ils choisissent de fermer les yeux et de ne plus prêter attention au bien-être des résidents pendant trois semaines? D’ignorer, de ne pas reconnaître, de faire comme si rien n’était, puis de ne pas mettre à disposition des services ciblés, de ne tenir aucune assemblée publique communautaire, de ne procéder à aucune réflexion ou révision sérieuse et de ne présenter aucune excuse dans les mois qui ont suivi. Comment pouvons-nous croire que la ville assurera nos arrières quand nous en aurons besoin?

Jessica

En voyant les milliers d'infractions liées au bruit, à la pollution, aux détritus, aux toilettes publiques et au stationnement du convoi, qui ont été ignorées et pour lesquelles aucune citation n'a été donnée, j’ai su que le règlement municipal n’était pas appliqué pendant l'occupation terroriste et je n'ai donc pas pris la peine de signaler les nombreuses infractions liées au stationnement, au bruit, à la pollution, aux blocages de voies et aux messages offensifs et racistes que je voyais presque quotidiennement.

Anonyme

Nous avons communiqué avec nos élus maintes et maintes fois pour leur demander d’agir pour mettre fin à l'occupation. Mais, ils désignaient la PPO comme l'agent responsable de la décision des actions. Pourtant, dans ses conférences télévisées quotidiennes, le chef de police se référait constamment à son incapacité à résoudre les problèmes, jusqu'à sa démission éventuelle. Ce n'est que lorsque la Loi sur les mesures d'urgence a été mise en œuvre que des mesures ont été prises pour apporter un soulagement, calmer nos angoisses et rétablir la normalité dans notre vie quotidienne.

Paul

J'ai quitté ma maison deux fois (avec mes animaux de compagnie) à cause de la peur, de l'anxiété et d'un sentiment d'impuissance, alors que j’assistais à la transformation de mon quartier. Je me suis sentie abandonnée par la police qui, je le croyais, était là pour assurer notre sécurité et notre protection.

Mary

Le quartier vivait en état de siège et se sentait coupé du monde, privé de livraison, de service d'OC Transpo, de Para Transpo, de taxis, d'Uber ou autre. Il n'y avait pas de police, il y avait donc un sentiment d'anarchie et de coupure avec le reste de la ville.

Tim

Quel était l'intérêt de signaler quoi que ce soit? Je les voyais [la police] regarder les camions. Ils ne semblaient jamais regarder les résidents.

Andrea

C'était comme s'ils nous tenaient en otage et que les différents paliers de gouvernement avec lesquels ils tentaient de négocier ne se souciaient pas de nous. J’avais l’impression que personne ne se préoccupait de ce qui se passait. J'appelais la police tous les jours pour lui demander ce qu’elle faisait. On me répondait qu’il s’agissait d’une manifestation pacifique, ce sur quoi je n'étais pas d'accord. Je demandais à chaque fois si mes plaintes étaient consignées au dossier. On me disait que non. J'ai appelé mon conseiller municipal, mon député, mon député provincial et personne ne m'a rappelé, sauf un aimable adjoint administratif au bureau de mon député qui ne pouvait que m'écouter. Quoique très gentil, il ne pouvait rien faire.

Rachel

J'ai communiqué avec la police qui m’a répondu “désolé, nous ne pouvons pas nous rendre là où vous êtes en ce moment. Vous devez vous débrouiller seul, nous n'avons pas de ressources pour aider les résidents d'Ottawa”. J’en suis resté coi.

Troy

La communauté s’est mobilisée

Nombreux sont ceux qui ont lancé ou qui ont participé à des initiatives visant à protéger les personnes en danger. Ces actions ont pris la forme de marches de sécurité communautaire très médiatisées, dont certaines ont été organisées par des conseillers municipaux du centre-ville, ainsi que d’un accompagnement officieux et spontané des personnes qui craignaient ou étaient nerveuses à l’idée de traverser les secteurs occupés par le convoi. Les gens se sont également efforcés de prendre des nouvelles de leurs voisins qu’ils savaient particulièrement vulnérables, notamment les personnes âgées et les personnes en situation de handicap.

En l’absence de protection policière et d’application des règlements municipaux, et face à l’annulation ou à la réduction spectaculaire de nombreux services et programmes publics essentiels, la communauté s’est mobilisée pour répondre aux préoccupations fondamentales en matière de sécurité et pour aider les membres vulnérables de la communauté à accéder à la nourriture, aux fournitures médicales et à d’autres produits de première nécessité.

Pendant toute la durée de l’occupation, mon téléphone était allumé 24 heures sur 24. Je faisais des pieds et des mains pour apporter de la nourriture à ceux qui craignaient de sortir de chez eux.

Troy

Il vous faut bien comprendre que le centre-ville n'est pas un tas d'immeubles de bureaux vides. Pleins de gens y vivent.

Amy

Compte tenu de l'escalade des tensions dans la ville, dans notre maison de chambres, nous avons établi une règle tacite, à savoir ne jamais se promener seul dans les rues. Si un gars sortait, quelqu'un l'accompagnait. Cela nous a facilité la vie et aucun d'entre nous ne voulait voir ses voisins se faire harceler, moquer ou, Dieu nous en préserve, blesser.

Allan

Un grand nombre de personnes âgées vivent dans mon immeuble. Alors, certains d'entre eux ont mis la main à la pâte pour aider leurs voisins de toutes sortes de manières, comme aller chercher des médicaments ou de la nourriture pour eux, etc.

Anonyme

L'école publique de Devonshire a demandé à l’Association communautaire de Hintonburg d’assurer une présence dans les rues le matin et l'après-midi après que des participants au convoi aient harcelé deux mères et leurs enfants parce qu’elles portaient un masque. Un incident s'est produit devant l'école et l'autre près de Rosemount à Wellington. À sept heures du matin, nous nous tenions au coin des rues. Il ne s’agissait pas d’une contre-manifestation. Nous étions juste là pour que les parents de ces jeunes enfants de l’école primaire ne fassent pas l’objet de harcèlement ou d’intimidation.»

Stephanie

Nous avons mis à disposition un programme, six jours par semaine, pendant toute l'occupation. Environ la moitié de nos demandes provenaient de bénéficiaires du POSPH. Beaucoup d’entre eux étaient à mobilité réduite et utilisaient des fauteuils roulants et des marchettes. Ils m'ont dit que le convoi rendait la ville dangereuse pour eux.

Ro

Q : Vous avez dit avoir manifesté parce que vous vous sentiez impuissant et en colère. Aviez-vous aussi peur?
R : Oui, absolument, j'ai eu peur. J'avais peur pour les gens de ma communauté. Mais, je pense qu'à ce moment-là, les gens avaient besoin d'une sorte d'espoir, d’un symbole de résistance ou de quelqu'un qui fasse quelque chose, n'importe quoi.

Mat

De merveilleux citoyens de cette ville portant des couvre-chefs se sont arrêtés dans leurs véhicules, ont baissé leurs fenêtres et nous ont remerciés d'être là [contre-manifestation devant le poste du SPO] même s’ils ne se sentaient pas en sécurité.

Clayton

J'ai commencé à recevoir des nouvelles des résidents qui se trouvaient plus près de la zone de rassemblement sur le stationnement du Hampton Inn. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que nous devions être nos propres sources de renseignements si nous voulions survivre à cette situation car il n'y avait aucune communication provenant d’un quelconque palier de gouvernement. Nous étions rivés à nos téléphones intelligents et à nos appareils mobiles. Les rares reportages des médias donnaient une image très fragmentée de ce qui se passait dans notre quartier, mais c'était au moins mieux que rien.

Anonyme

Pendant l'occupation, les gens avaient soif d'espace pour partager cette histoire. Ils mourraient d'envie de parler à quelqu'un qui les écouterait. Ce moment sur Twitter devait durer une heure. Il a duré deux heures et 45 minutes parce que nous avions besoin d'entendre tout le monde.

Erica Ifill

Quelques-uns de mes incroyables amis organisateurs du Centretown Helpers Discord ont mis sur pied un fonds de secours pour les travailleurs dans le cadre duquel des milliers de dollars ont été recueillis pour les résidents du centre-ville à qui cet argent a été distribué. Encore une fois, la base a réagi beaucoup plus rapidement que n'importe quel palier de gouvernement.

Ro

Une belle chose qui est ressortie de la catastrophe du convoi, c’est que les voisins se sont soutenus mutuellement et ont noué des liens plus solides. C'est ce que j’ai retenu de plus important. Quand l'enfer se déchaîne, on se rassemble en tant que communauté et on y trouve la sécurité. C'est là que nous avons trouvé la sécurité et l'action. Ça ne venait pas de nos gouvernements et de la police.

Judy

Comme je devais régulièrement traverser la zone rouge à pied, j'ai pris l'habitude d'enregistrer tout ce que je voyais et de le publier sur mes réseaux sociaux personnels. Au fil du temps, j'ai acquis un public assez important qui comptait sur mes messages pour savoir s'il était sécuritaire pour eux de se rendre au travail et au centre-ville étant donné que les journalistes ne pouvaient pas fournir de séquences. Je recevais beaucoup de commentaires et de messages de la part de résidents, notamment de membres de la communauté LGBT+ comme moi, qui me remerciaient de les tenir informés.

Mathew

Au cours de nombreuses journées de travail intenses alors que nous nous efforcions de rassembler tous les plaignants, preuves, arguments juridiques et documents nécessaires à l'appui de la demande d'injonction, le stress était incroyable, y compris les inquiétudes croissantes concernant notre propre sécurité. Ce qui était encourageant, cependant, était la façon dont l'aide continuait à venir de coins inattendus. Zexi Li a courageusement accepté d'être la principale plaignante. Des personnes se sont portées volontaires pour remettre en mains propres les avis légaux aux camionneurs. Les résidents ont partagé des conseils, des informations et des preuves. Les commissionnaires effectuaient des patrouilles de sécurité de notre cabinet d'avocats pendant leur temps libre. Des avocats d'Ottawa et de partout au pays ont partagé des conseils et des précédents. Nous n'aurions pas été en mesure de poursuivre l'injonction sans que la communauté se soit unie.

Paul Champ

Je suis reconnaissante envers Zexi Li, l'homme à la veste bleue et les autres héros d'Ottawa grâce à qui j’ai cru pendant cette période difficile que nous allions nous en sortir.

Evelyn

Au départ, je ne savais pas que j'allais participer à un blocus. Je pensais que j'allais simplement prendre part à une manifestation parce que je devais faire quelque chose. Je ne pouvais pas rester les bras croisés devant l'une des pires injustices dont j'ai été témoin dans ma vie.

Paul

[Au sujet de la bataille du pont Billings] Je pense que c'était plus de mille personnes. Nous sommes restés là toute la journée, c'était la chose la plus organique à laquelle j'ai jamais participé. Ce n'était pas un événement planifié. Il n'y avait pas un seul organisateur. Ce sont des gens qui se sont présentés et qui étaient à un point de rupture par l'inaction du gouvernement, par l'inaction et la complicité de la police dans tout cela. Nous prenons position et disons que ça suffit. Et j'ai vraiment l'impression que c'était le domino qui a tout renversé, qui a conduit à la fin de cette occupation.

Andrea

Chronologie de l’occupation du convoi

Pendant les trois semaines et demie d’occupation et au-delà, les résidents d’Ottawa se sont appuyés sur des sources communautaires, la couverture médiatique et les messages, photos et séquences des médias sociaux pour rester en sécurité et informés.

Reconnaissant la valeur de la création d’une archive communautaire de ces images, documentant l’impact du convoi du point de vue des résidents, des travailleurs et des entreprises locaux, la CPO a établi cette chronologie.

Vous pouvez contribuer à cette archive en utilisant ce formulaire.

Nous voulons entendre de votre part

Il n’est pas trop tard pour partager votre histoire d’occupation de convoi. Nous voulons également entendre vos recommandations.

Téléchargez notre guide pour les soumissions écrites et faites-nous part de vos réflexions.

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Comment fonctionne la CPO

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Orangiste

La Commission

Un groupe dynamique de résidents locaux issus de divers milieux et politiques s’est réuni pour créer l’OPC.

Les commissaires

Le CPO est dirigé par quatre commissaires respectés, indépendants et empathiques, dotés d’une grande expérience en matière de droits de l’homme et d’action communautaire.

Audiences publiques

Les résidents locaux ont partagé leurs histoires et présenté leurs points de vue lors d’audiences publiques pendant l’automne 2022.

Consultations de la communauté

La CPO est consciente que beaucoup peuvent ne pas se sentir à l’aise de parler en public de leur expérience de l’occupation par le convoi.

Aidez à financer la CPO

Nous accueillons les dons de particuliers, d’entreprises, de syndicats, de fondations, d’organismes communautaires et autres.

La CPO est un programme du Centre de santé communautaire du Centre-ville. Les dons par l’intermédiaire de leur portail CanaDon sont admissibles à un reçu d’impôt pour don de bienfaisance.

De plus, la Fondation communautaire d’Ottawa a créé un fonds spécial pour canaliser le soutien au travail de la CPO.

FAIRE UN DON

Foire aux questions

Qui est derrière la CPO?

Un groupe dynamique de résidents locaux d’horizons et de politiques divers s’est réuni pour créer la CPO en tant que réponse non partisane à l’occupation du convoi. Partageant sa vision et son engagement, le Centre de santé communautaire du Centre-ville a ensuite adopté la CPO en tant que programme. La CPO bénéficie du soutien d’un large éventail de groupes engagés dans la promotion de la guérison, le renforcement de la communauté et la responsabilisation des gouvernements.

Comment la CPO a-t-elle collecté les expériences de la communauté?

Pendant l’automne 2022, la CPO ait tenu 14 audiences, quatre en personne et dix en ligne, invitant les résidents locaux à partager leurs histoires sur l’occupation et leurs points de vue sur ce qui devrait être fait pour éviter une répétition. De plus, huit consultations communautaires ont eu lieu avec différents groupes et des réunions ont eu lieu avec des dirigeants et des experts communautaires.

De plus, la CPO a reçu des soumissions écrites de résidents locaux qui ont partagé leurs histoires et des preuves numériques de l’impact de l’occupation.

Quel rôle le CSCC joue-t-il?

La CPO est un programme du Centre de santé communautaire du Centre-ville. Le CSCC fournit un financement et un soutien administratif et logistique – et aide à s’assurer que les activités de la CPO sont planifiées en vue de réduire le stress et de soulager les traumatismes.

Quelle est la valeur de la CPO ? Les gouvernements fédéral et municipal n'ont-ils pas déjà ouvert des enquêtes?

Les enquêtes fédérales — parlementaires et judiciaires — portent sur la Loi sur les mesures d’urgence et couvrent l’ensemble du pays. L’enquête de la Ville est menée par le vérificateur général de la Ville et a une portée très restreinte. La CPO donne la priorité aux intérêts de la communauté, créant un espace où les résidents peuvent partager leurs histoires, nommer leurs préoccupations, identifier des solutions et faire pression pour l’action. C’est une voie pour la guérison et de justice.

Est-ce trop tard pour partager mon point de vue?

Vous pouvez toujours partager votre histoire et vos recommandations par écrit. Téléchargez le Guide pour les soumissions écrites pour savoir comment procéder.

Comment puis-je suivre les activités de la CPO?

Les nouvelles et les mises à jour seront affichées ici tout comme le seront les informations sur les audiences à venir. Vous pouvez rester en contact en vous inscrivant aux mises à jour ci-dessous. Vous pouvez également nous suivre sur Facebook, Twitter , Instagram et YouTube.

Comment la CPO est-elle financée?

La CPO compte sur le soutien de la communauté. Les dons des particuliers, des entreprises, des syndicats, des fondations et des organismes communautaires sont les bienvenus.

Les dons sont-ils déductibles des impôts?

Les dons sont admissibles à des reçus d’impôt de bienfaisance du Centre de santé communautaire du Centre-ville via leur portail CanaDon.

L'occupation du convoi a pris fin. Pourquoi avons-nous besoin de la CPO?

Nombreux sont ceux qui ont été traumatisés par l’occupation et beaucoup restent frustrés puisqu’on ne leur a jamais demandé leur avis. Leur histoire n’a jamais été racontée et leurs pertes ont été oubliées.

Nous avons vu des échos de l’occupation et des menaces de perturbations futures. Nous ressentons les échos de l’occupation depuis février et nous sommes menacés de perturbations futures. Il est donc important que nous nous réunissions pour examiner les raisons pour lesquelles nous sommes confrontés à cette violence et comment y mettre fin.

Certains ont été plus touchés par l'occupation que d'autres. Comment la CPO reflétera-t-elle cela?

Pour certains, les jours du convoi étaient la première fois qu’ils se sentaient mal à l’aise ou intimidés dans leur propre communauté. D’autres étaient confrontés à un risque accru, mais être ciblés, raillés et traqués fait partie de leur réalité quotidienne.

L’OPC travaille avec des dirigeants de diverses communautés – en particulier, ceux qui sont confrontés à des niveaux élevés de haine, de discrimination et de violence – pour s’assurer que nous capturons leur expérience avant, pendant et depuis l’occupation, et recommandons des actions qui créent une plus grande sécurité et un plus grand respect pour chacun.

Comment puis-je aider?

Le CPO ne peut pas fonctionner fonds ni bénévoles. Votre contribution peuvent faire une grande différence en veillant à ce que la voix de la communauté soit entendue.

Contactez-nous avec toutes vos questions

[email protected]

Commission populaire d’Ottawa sur l’occupation du convoi
c/o Centretown Community Health Centre
420 Cooper Street
Ottawa, ON, K2P 2N6