“
On était constamment victime d’intimidation tout simplement parce que nous portions un masque à l'extérieur.
Pat
“
Un camion est un moyen de se déplacer d'une destination à une autre. Pendant le convoi, les camions étaient une nuisance, bloquant le centre-ville, transformant notre capitale pittoresque en une horreur. Mais, c'était plus que cela. Les camions peuvent servir à transporter des objets. Les camions sont lourds. Voici ce qui, pour moi, sépare le convoi des actes pacifiques de désobéissance civile. Pendant l'occupation, je n'ai jamais su ce qu'il y avait dans ces camions. À l'époque, nous ne savions pas comment cela allait se terminer. Ces camions transportaient-ils des matériaux qui auraient pu blesser quelqu'un?
Andrea
“
Pendant l'occupation, le port de symboles de haine comme la croix gammée, le drapeau confédéré, des messages anti-LGBTQ et anti-trans sans que les leaders de la manifestation ou les participants ne prennent de mesures pour retirer ces éléments m'a fait comprendre, comme à beaucoup d'autres, qu'il s'agissait d'une manifestation qui acceptait et encourageait la haine.
Fareed
“
Les convoyeurs et leurs partisans étaient ivres, buvaient dans les rues et cuisinaient sur des feux à ciel ouvert. Des feux d'artifice ont éclaté sur la rue Rideau. Il y avait des bidons de carburant partout dans les rues. Les rues et les ruelles étaient complètement bloquées par les camions. Le bruit constant était épuisant et énervant. C'était l’anarchie.
Evelyn
“
De nombreuses personnes dans l’immeuble ont manqué des rendez-vous médicaux. Para Transpo ne pouvait pas venir.
Anastasia
“
Je suis allé au dépanneur et une dame brandissant une pancarte s’est placée derrière moi et m’a poussé dans mon fauteuil roulant vers l'intersection.
Troy
“
Le côté le plus permanent et personnellement dommageable de la chose était qu'ils avaient décoré leur nouvel habitat avec des signes qui les comparaient à l'Holocauste et à ses victimes. Des étoiles de David en papier et en tissu attachées à des vêtements jonchaient le sol. Qu’ils se comparent à mon grand-père et à notre famille m'a rendu furieuse.
Portia
“
J'ai été opéré et mes amis m'ont ramené le 29, en haut de Nicholas. Ils ont tenté de tourner à gauche sur Laurier, mais les rues étaient fermées. J'ai marché six pâtés de maisons après. Alors que je me trouvais sur le pont, des manifestants sont venus vers moi parce que je portais un masque.
Pierre
“
J'ai été traité de c***e alors que je me rendais au bac à compost à côté de mon immeuble. On m'a craché dessus tandis que je marchais dans la rue. J'ai souffert de multiples attaques de panique au lendemain de semaines de klaxons hurlant leur haine et leur violence, chez moi, jour et nuit. Je suis complètement défaite socialement, psychologiquement, professionnellement et personnellement. Je suis incapable d’accomplir plusieurs tâches élémentaires de la vie.
Amy
“
Le deuxième jour du convoi, j'ai été réveillé par le bruit d'un camion dans la rue, en contrebas de mon immeuble. Le camionneur ne cessait de klaxonner à sept heures du matin, aux portes d’une garderie. Je suis opérateur de centre d'appels d'urgence et je venais de terminer mon quart de nuit. Le camion m'empêchait de dormir. Je ne pouvais malheureusement pas me porter malade en raison de la pénurie de main-d'œuvre. Toute la nuit, j'ai craint de commettre une erreur à cause du manque de sommeil.
Mathew
“
La cacophonie constante des klaxons, les sons percutants, le bruit des moteurs tournant au ralenti, en contrebas de notre immeuble et l'explosion occasionnelle et inattendue des feux d'artifice ont eu raison de notre calme et de notre bien-être, sans parler de la présence d'individus dans notre voisinage immédiat, gonflés à bloc pour défier, intimider et s’en prendre à tous ceux qui soutenaient les mesures de santé publique. Le transport aléatoire de produits inflammables dans la rue en contrebas de notre immeuble pour ravitailler les véhicules garés illégalement était aussi une source de stress et d'angoisse.
Paul
“
Pendant toute l'occupation, je n'ai pas pu faire mes courses dans mes supermarchés car ils se rassemblaient autour des entrées et bloquaient les gens qui entraient avec des masques.
Gaye
“
Mon père de 89 ans était aux urgences de l'Hôpital général et je ne pouvais pas sortir de mon stationnement pour le rejoindre car il était bloqué par des camions.
Anonyme
“
Le personnel et les parents étaient harcelés par les klaxons des camionneurs lorsqu'ils accompagnaient leurs enfants à la garderie. Cela a eu un impact sur la capacité des parents à se rendre au travail et à l'école. Des enfants d'âge préscolaire étaient en larmes et l'un d'eux a demandé : "Pourquoi les gens qui nous détestent sont-ils encore là?" Après leur départ, ce même enfant a demandé : "Est-ce qu'ils vont revenir?"
Coalition authochtone d'Ottawa
“
La fourgonnette STORM (Street Team OutReach Mobile) et la fourgonnette alimentaire n'ont pas pu se rendre au centre-ville pour livrer de la nourriture, du soutien médical et des produits d'hygiène personnelle aux membres de la communauté qui vivent ou travaillent dans la rue. Le harcèlement du personnel du Minwaashin Lodge par des hommes blancs a eu un effet déclencheur et leur a rappelé qu'être une femme autochtone n'est pas sécuritaire.
Coalition autochtone d'Ottawa
“
J'ai subi une chirurgie du dos et j’ai parfois besoin de faire livrer mon épicerie, ce qui n'était pas possible pendant l'occupation. Plusieurs aînés et résidents en fauteuil roulant de l'immeuble se sont également sentis pris au piège. Se plaindre était inutile car la police ne faisait rien!
Anonyme
“
En tant que femme propriétaire d'une petite entreprise dans le centre-ville, j'avais peur de me rendre à mon bureau pendant l'occupation. Mes amis et mes collègues qui vivent au centre-ville m’ont raconté beaucoup d’histoires entourant le harcèlement et l'intimidation dont ils étaient victimes, en particulier les jeunes femmes, les personnes NAPDC et les membres de notre communauté LGBTQ+.
Lisa
“
Un des impacts les plus significatifs a été le déclin de 60% de gens qui se rendaient au Centre Wabano pour obtenir leurs vaccins. Ils avaient peur de venir au centre-ville.
Coalition autochtone d'Ottawa
“
Les résidents devaient supporter la puanteur des émanations de diesel mêlée à l'odeur des matières fécales et du cochon rôti. Des stationnements ont été utilisés comme toilettes à ciel ouvert. D'autres aires hors du centre-ville servaient de lieux de rassemblement pour boire et klaxonner à toute heure (par exemple, Lansdowne).
Anonyme
“
Les étrangers étaient surveillés, évalués et souvent montrés du doigt. J'ai été poursuivi dans la rue Lyon par trois hommes costauds qui me crachaient des obscénités sur les masques. Cela s’est produit parce que j'étais seul.
Allan
“
Chaque fois que je quittais mon appartement, j'étais confrontée. On me disait de retirer mon masque car il n'était plus nécessaire, le mandat n'étant plus en vigueur depuis l’arrivée du convoi pour nous sauver, ou de l'enlever puisqu’il était inutile. Chaque fois qu'un individu s'approchait de moi, les manifestants qui se trouvaient à portée de voix venaient rapidement me dire d'enlever mon masque. Je me sentais assiégée à chaque fois. Il y a même un homme qui m’a dit de l'enlever tout en s’approchant de mon visage pour le faire lui-même. Je n’ai plus quitté mon appartement à pied jusqu'à la fin de la manifestation.
Evelyn
“
Ils avaient des pancartes affirmant que les vaccins causaient l'autisme, comparant la COVID à la grippe et demandant aux gens s'ils préféraient avoir un enfant autiste ou « attardé ». Ils m'ont insultée, ainsi que toutes les autres personnes autistes, en disant préférer que leur enfant soit mort plutôt qu'avoir un enfant comme moi. Ils ont perpétué la croyance voulant que les vaccins causent l'autisme et qu'il valait mieux être mort qu’en situation de handicap. Ils ont dit qu'il valait mieux que je sois morte plutôt qu'invalide.
Portia
“
Le bruit constant, la fumée et les coups de klaxon souvent effrayants ont ravagé une population fortement touchée par la maladie mentale. Je sais que les personnes en meilleure posture financière ont elles aussi souffert de cette occupation et je ne veux en aucun cas leur manquer de respect. Mais, les personnes défavorisées n'ont aucune option de fuite, aucune. Elles n'avaient pas d'autre endroit où aller.
Cliff
“
Le moteur de gros camions garés sur la promenade Queen Elizabeth tournait au ralenti 24 heures sur 24, sept jours sur sept, juste à côté de maisons où vivaient des enfants. Des émanations de diesel emplissaient l'air, divers liquides s'écoulaient des gros camions sur la route, des klaxons retentissaient, des ordures jonchaient le sol.
Christine
“
Les manifestations et l'occupation ont gravement affecté la distribution hebdomadaire de repas à emporter de l'église Knox pour nos voisins dans le besoin les samedi 29 janvier, 5, 12 et 19 février. Environ un tiers de nos invités ne se sont pas présentés, nous supposons en raison de l'anxiété. et la peur des manifestations
Jim
“
La meilleure amie de mon frère, qui vit à Hintonburg, a décroché son drapeau trans. Des camionnettes avec des insignes avaient fait le tour de son quartier toute la fin de semaine et elle ne voulait pas attirer l'attention
Anonyme
“
L'utilisation des images et des affiches « Chaque enfant compte » a été pénible et déroutante pour de nombreuses personnes. La tentative de lier cette occupation anti-gouvernementale à la découverte des tombes anonymes d'enfants autochtones n’était rien de moins que dégoûtante.
Coalition autochtone d'Ottawa
“
J'ai subi trois chirurgies du cancer en trois semaines pendant l'occupation par le convoi. Ma fille m'a aidée à faire l'épicerie parce que mes plats préparés étaient épuisés. Nous avons dû faire face à des manifestants qui se moquaient de nous, méprisant nos droits en tant que citoyens simplement parce que nous portions des masques.
Pierre
“
Après avoir vu dans les médias sociaux des membres de la Police d'Ottawa faire un poing bosse, congratuler, parler en termes élogieux et approvisionner les participants au convoi, je me suis dit qu’en cas d’incident, ce ne seraient pas ceux-ci qui feraient l’objet de violence policière. Ce seraient plutôt les membres les plus marginalisés de notre communauté.
Ro
“
“
Après le 2 février, nous avons fui la ville. Nous avons payé de notre poche pour louer des chambres ailleurs. Même si nous étions partis, mon sentiment « de lutte ou de fuite » était en éveil. J'étais toujours en état d'alerte en cas d’affrontements violents partout où nous allions. Il a fallu des mois pour que ce sentiment s'estompe.
Anonyme
“
Il ne faisait aucun doute que nous étions un centre islamique et ils ont brisé notre fenêtre.
Abdulrahman
“
Un convoyeur m'a doxé et a publié mes informations sur Internet parce que je diffusais des renseignements sur ce qui se passait réellement et qu’ils voulaient garder cela sous silence. C'est là que les menaces et le doxing ont commencé. Les gens me disaient qu'ils garaient leurs camions devant chez moi et attendaient que je sorte mon chien.
Anonyme
“
Le bruit était incessant. Vous pouviez le sentir dans votre poitrine avec les camions de transport. C'est comme un choc dans tout votre système nerveux et ça n’arrêtait pas.
Rachel
“
On m'a craché dessus le 29 janvier. Quelqu'un m'a jeté une canette de bière pleine et congelée alors que je faisais mon rapport
Evan Solomon
“
L’inquiétude était grande de devoir faire face non seulement au harcèlement sexuel, mais aussi aux agressions sexuelles. Je sais que beaucoup de femmes du centre-ville ont été victimes de harcèlement sexuel de la part de ces occupants.
Erica Ifill